La lecture du livre Not That Kind of Girl de Lena Dunham m’a donné envie de lui répondre. Voici ma lettre ouverte à la créatrice et actrice de Girls !
En cette Journée du Droit de la femme où l’on entend un tas de choses déprimantes, j’ai envie de m’adresser à Lena Dunham.
Cette jeune femme que j’admire particulièrement doit aussi supporter les inégalités, les critiques et les mêmes statistiques. Pourtant, ça ne l’empêche pas de réussir.
Chère Lena,
Tu es si jeune mais, tu n’es pas comme nous. Du moins, pas comme moi. Seulement quatre ans nous séparent et tu as déjà réalisé tous mes rêves.
De ce côté de l’Atlantique, on se demande ce que l’on pourrait bien écrire à 24 ans. On n’a encore rien vécu, on est tellement loin d’avoir lu tous les classiques. Comment pourrait-on prétendre écrire ?
Vraisemblablement, cela ne t’a jamais dérangé. Y a-tu jamais pensé ? A 28 ans, tu as déjà participé à plusieurs films, en as réalisé un (Tiny Furnitures – 2010), tout comme une série (Girls) que tu scénarises, produis et dans laquelle tu interprètes le rôle principal. Enfin, l’année dernière, tu as publié ton premier livre Not That Kind Of Girl.
Je ne vais pas m’attarder sur les prix que tu as déjà remporté pour meilleure réalisatrice ou meilleure actrice et encore moins sur toutes les nominations que tu accumules chaque année.
Fille d’une photographe et d’un peintre, tu as grandi à New-York, la ville de « tous les possibles ». C’est peut-être grâce à cette éducation, cette différente mentalité que toi, tu n’as pas eu peur de tenter, de créer. Malgré ton âge.
C’est en cela que je t’admire. Bien plus que pour ton féminisme, ton humour ou le courage de te porter à nu aussi littéralement que figurativement.
Quand je lis des avis sur Girls ou sur ton livre, quand j’en discute, je suis toujours perplexe. J’ai un mal incroyable à prendre la distance suffisante pour être critique. J’aurais même du mal à expliquer pourquoi il faut regarder cette série.
J’attends impatiemment chaque épisode mais, je deviens extrêmement frustrée. 20 à 30 minutes ne sont pas suffisantes, tu comprends ? Et après seulement une dizaine d’épisodes, on doit attendre toute une année pour qu’elle reprenne ! Parfois, j’oublie même que cette série existe encore ! En réalité, elle ne donne pas l’impression d’en être une.
En lisant ton livre, j’ai compris quelque chose d’assez important.
Lena, tu ne le sais pas mais, nous devrions être amies. Si Hannah / toi et moi nourrissons la même envie littéraire et affrontons les mêmes choix liés à notre âge, nos points communs ne s’arrêtent pas là !
De la peur de s’endormir – oui, c’est possible – aux cyber-relations sur feu MSN, en passant par certaines douleurs, comme nos vies se ressemblent ! Certes, je n’ai pas de TOC, je n’ai jamais eu de mauvaises surprises en allant à une fête, ni de petite sœur mais, quand je te lis, je me reconnais. Évidemment, c’est aussi plus facile de s’identifier à toi plutôt qu’aux livres parut durant le millénaire précédent, auxquels je suis habituée à lire.
Si dans ta série, tu incarnes une fille égocentrique au possible. Beaucoup oublient que tu as également crée Marnie, Jessa, Shoshanna, Adam, Ray et Andrew. Parfois, je ne comprends ni tes tenues ni tes coupes de cheveux. Je ne suis pas toujours d’accord avec toi et tes personnages peuvent aussi tellement m’exaspérer. Je ne sais pas si tu es « la voix de notre génération ». Ce qui est sûr, c’est que toi, au moins, tu as réussi à te faire entendre.
Alors, Lena, oublie Taylor Swift et soyons amies toutes les deux !
Bien à toi,
Lutetia Flaviae
Pour en savoir plus
Not That Kind of Girl est disponible en * français comme en * anglais.
Crédit photo 1 : Terry Richardson pour V magazine.
C’est mimi ^^
Effectivement pouvoir lancer une série et en tenir les rênes est à la fois fascinant et excitant. C’est une réussite qui je l’espère sera un moteur pour beaucoup.
En revanche nous partageons le même point de vue sur Girls. Si j’admire le point d’honneur à ne pas aligner les mannequins et à assumer son corps ses personnages au delà d’être insupportables me semblent complétement hystériques. J’ai du mal à la reconnaître en tant que voix de notre génération avec des caricatures pareilles. Non pas que Shoshanna et Marnie soient ratées mais lorsqu’elles sont toutes fêlées ça créé un trop grand déséquilibre face à des hommes qui sont eux tous terre à terre.
En revanche le tour pris par les derniers épisodes à ce sujet et notable et on remarque qu’elle a intégré les différentes critiques quand au traitement des personnages et à son égocentrisme.
Autre point ! Lena a eu la chance de naître dans une famille et une ville d’artiste. Après il faut travailler évidemment mais le point de départ est très favorable.
Enfin tu es encore jeune, j’imagine que la réussite de Lena te fait pousser des ailes ! ;)
Merci pour ton commentaire !
C’est vrai que toutes ces filles là ont un grain. Autant ça me fait adorer Shoshanna que détester Jessa même si on peut lui pardonner grâce à sa répartie cinglante. Le coup du c’est moi qui ai présenté une fille à ton copain était extra surtout pour apprendre qu’elle ne l’a fait que pour récupérer l’ex de la nana. Haha s’en est tellement incroyable d’égoïsme et de cruauté que j’en rigole mais c’est tout Jessa. Pour ce qui est des hommes, Adam est passé du sal** déséquilibré au mec « idéal », Ray est enfin devenu « adulte » et Andrew… je l’aime tellement que je n’ai rien à dire !
Elle est une grande source d’inspiration, je n’aurais jamais imaginée qu’une fille toute seule puisse tenir comme ça une série américaine. J’espère que ça en inspire d’autres également !